dimanche 28 août 2011

La Grande Bataille de Notre Temps (dernière partie)


Les combattants des fiefs du Sud débarquaient silencieusement sur le quai du Harlond. Ils avaient le visage fermé et dur. Des êtres maudits les accompagnaient, la Cité Blanche brûlait et un grand fracas se faisait entendre, leur parvenant du Pelennor.

Les hommes de Lamedon, Pelargir, Lossarnach, accompagnaient les farouches rôdeurs du Nord, Gimli, Legolas ainsi que deux grandes silhouettes altières et elfiques, les fils d’Elrond, Elladan et Elrohir.

Les parjures d’Erech s’écoulaient silencieusement à leurs côtés, êtres translucides avec des formes floues, tenant de longues lames pâles entre leurs mains. Une terreur mortelle les accompagnait.

"Et l’Armée des Morts s’avança comme une marée grise…J’entendis de faibles cris, un son étouffé de cors et une rumeur comme de voix innombrables : on aurait dit l’écho de quelque bataille oubliée aux Années Sombres de jadis. De pâles épées étaient tirées ; mais je ne sais si leurs lames mordraient encore, car les Morts n’avaient plus besoin d’autre arme que la peur…"

…devant tous allait Aragorn avec la Flamme de l’Ouest, Anduril, tel un nouveau feu allumé, Narsil reforgée aussi mortelle que jadis ; et sur son front était l’Etoile d’Elendil.

L’Ost du Bien s’élance à la rencontre de l’Ennemi.

Aragorn et la Compagnie Grise et se porte immédiatement devant la ligne de bataille du Roi Doré entouré de ses demi-troll.

Les Gardiens de Kharnâ apparaissent alors dans les maisons où ils s’étaient dissimulés, situées derrière les balistes que les Gondoriens viennent de déployer. Leurs flèches pleuvent mais les solides armures d’acier du royaume du Sud les arrêtent. Les guerriers des clans de Lamedon contre-attaquent alors les Gardiens dans une charge furieuse. De terribles combats au corps à corps éclatent dans les bâtisses, desquelles ressortent les Lamedoniens, éclaboussés de sang et vainqueurs.

Le Roi des Morts parvient rapidement à dégager les éored malmenées par les Wargs de Gothmog, qui se replie.

Devant la Porte les Morts ainsi que les éored menées par Elfhleim chargent de tous les cotés l’ultime ligne de défense du Mordor, composées de leurs meilleurs troupes d’élites, les disciplinés Orques du Moranon de la Légion Noire, ainsi que d’Uruk Haïs Noirs. Malgré de nombreuses pertes parmi les cavaliers et les spectres, la ligne cuirassée du Mal est détruite sous cet impact irrésistible.

Au Sud-Est, l’Ombre Ailée de l’Innomable atterrit brutalement sur les quais du Harlond. Le Nazgul est prêt à déchaîner ses maléfices sur les hommes du Sud.

Aragorn détourne alors son assaut du Pelennor et revient avec la Compagnie Grise pour en finir avec l’Esprit-Servant. Il le surclasse aisément en duel mais une nouvelle fois, l’Innomable échappe à son destin grâce à la volonté de Sauron. Les Rangers ne peuvent percer le cuir épais de l’horrible destrier et dans un cri sinistre et moqueur, le Nazgul s’envole au dessus de la Compagnie pour rallier le Pelennor. Faisant de nouveau volte face, la Compagnie s’élance à sa poursuite, droit sur la ligne de bataille des Hommes Mauvais du Sud

Sur le Pelennor, les Morts parviennent rapidement devant la Porte, là où les éored menées par Elfhleim et Eowyn se replient devant l’avancée des trolls de la Légion Noire. Les trolls ne comprennent pas immédiatement la nature de ces nouveaux adversaires. Avec des barrissements effroyables, ils chargent les Morts. Les cavaliers spectraux contre-chargent implacablement les énormes créatures. Beaucoup de guerriers maudits disparaissent mais ils tiennent bon et retiennent les effroyables monstres.

Derrière eux, l'infanterie du Gondor suivie des Vétérans d'Osgiliath charge les archers orques près des murs de la Cité Blanche, et les anéantit. Mais ils sont encore trop loin de la Porte, trop loin du second niveau, et les restes de la Légion Noire, principalement les Trolls, se tiennent là.

Au centre du champ de bataille, les Rohirrim luttent courageusement, épuisés et dispersés, mais les Suderons les entourent de toute part et les mumakils font des ravages

Non loin du Rammas, la cavalerie Mahud, aidée des Orientaux armés de haches, achève l’infanterie des hommes du Nord.

Au centre, la Garde Royale du Rohan mène un terrible combat contre les Corsaires et leur Amiral. Leur flanc gauche à découvert, ils infligent de lourdes pertes aux hommes d’Umbar puis encaissent la charge d’un Mumak, des archers haradrim et de la cavalerie orientale. Ils tombent les armes à la main, un dernier cri de défi aux lèvres.

Eomer mène une première éored près du Mumak blessé qui fonce sur les arrières de la ligne de bataille. Il lance puissamment son javelot et la créature rugit de fureur sous ce nouvel impact puis piétine l’éored qui se disloque.

Erkenbrand chevauche en soutien et Eomer le rallie. Mais Amdur et Khâmul ont fait volte face. La cohorte d’Orientaux, lancée à pleine vitesse, rattrape le Mumak. Sans possibilité de s’opposer (plus de point de puissance), le Bien est impuissant à empêcher le Mal de charger l’éored de toute part.

La créature énorme piétine les chevaux pendant que le restant de la cavalerie haradrim prend sa revanche en déboulant sur le flanc droit de la formation du Rohan. Malgré sa tentative désespérée d’abattre le Mumak, l’éored est taillée en pièce par les haches orientales. Eomer et Erkenbrand tombent au sol pendant que les joueurs du Mal exultent.

L’aile gauche et le centre du Rohan sont entièrement anéantis.

Le troll dans l'enceinte de Minas Tirith arrache un pan de muraille et l’envoie s’écraser sur un des derniers défenseurs de la Cité. Glissant derechef dans la pente, il se relève en beuglant de frustration et s’élance d’un pas pesant.

L’Innomable se dirige alors derrière la formation d'Eflhelm ralliant désespérément ses éoreds vers le flanc droit du Harad qui enveloppe la Compagnie Grise telle une nuée de frelons. Sa charge tue 2 de ses compagnons mais le dernier Maréchal de la Marche ne cède pas devant l’implacable Serviteur de Sauron.

Le Roi Doré est enfin proche de son objectif (les armures entrelacées de mithril que des orques avaient dérobé sur les corps des Gardiens des Clefs avant de se faire rejoindre et piétiner par le Rohan).

Harangué et fouetté par l’arbitre en chef (une sorte de Maître de Discipline Orque), l’orgueil des joueurs du Mal les pousse à porter le fer à la plus puissante formation du Bien qui existe.

La Garde Dorée d’Abrakhan charge la Compagnie Grise, accompagné des demi-trolls et des wargs commandés par Gothmog !

Le combat décisif aura lieu ici.

Plus loin les Trolls de la Légion Nord s’avancent sans opposition devant les dernières éored d’Eowyn qui se replient lentement alors que les mastodontes du Harad s’avancent vers elles de l’autre flanc.

Elle aperçoit alors les survivants de la formation de Corsaires menés par Dalamyr, sévèrement étrillés par la Garde Royale tombée, se glisser dans le tertre funéraire. Pressentant un sinistre présage, Eowyn rallie ses derniers cavaliers pour l’ultime charge du Rohan.

Les débris de 4 éoreds frappent de toute part les Corsaires, qui battus doivent tester pour ne pas être repoussés du tertre.

Seul un 6 peut les faire tenir. Mais l’infâme JC obtient froidement le 6 en clignant à peine ses yeux de reptile…

Le Roi des morts s’en prend aux rares orques survivants. Il déclare un combat héroïque pour venir au secours de la Compagnie Grise (la mort des 4 héros de la CG comptant pour un des objectifs du Mal). Le Roi Doré, avide du Mithril, déclare la même action !

Une nouvelle fois Xeti jette le dé…

Il sera dit que les Valars étaient du côté du Bien durant cette partie (en même temps heureusement).

La Cour du Roi des Morts anéantit facilement les orques et se porte aux côtés d’Aragorn et les siens.

Les duels éclatent : Le Roi Doré défie Legolas, Aragorn défie Gothmog qui en profite pour défier Halbarad, Gimli défie le Roi Doré.

Gothmog fait pleuvoir une pluie de coups féroces sur le Porteur de la Bannière d’Arwen, qui parvient à les détourner avec la plus grande peine. L’Orque bestial s’apprête alors à donner le coup de grâce.

Mais Aragorn s’est frayé un chemin sanglant dans la mêlée pour sauver son cousin. Dans une passe d’armes éblouissante, il terrasse Gothmog. Le destin semble toutefois veiller sur la répugnante créature qui jappe de terreur, et rampe se cacher sous les carcasses et les morts…

Legolas observe le Roi Doré dont les yeux, dissimulés par son masque mortuaire en or, exhalent leur haine de l’elfe. Poignardant à tout va, le fils de Thranduil plonge sous les coups des gardes du palanquin et atterrit devant le Roi. Il détourne difficilement un coup vicieux de cimeterre puis dans le même mouvement, d’un geste fluide, ouvre la gorge exposée du roi du sud. Celui semble surpris du geste de l’elfe. Puis il s’effondre lentement sur sa couche dans un gargouillis étouffé.

Gimli grommelle dans sa barbe, on ne lui laisse rien.

Tout autour, la mêlée fait rage. Les rôdeurs du Nord terrassent 7 demi-trolls et une douzaine de gardes d'Abrakhân pendant que les Morts et leur Roi abattent de nombreux et énormes wargs. Les demi-trolls frappent alors et tuent plus d'une dizaine de rangers, imités en cela par les terribles gardes et leurs gigantesques cimeterres à deux mains, ainsi que les wargs et leurs mâchoires formidables.

Dans cette boucherie, le Bien l’emporte à une perte près !

Après deux tentatives, le Troll a enfin atteint les derniers défenseurs du second niveau de la Cité qui s’arque-boutent derrière la porte. L’énorme créature fait voler le bois en éclat. Les Gondoriens sentent son haleine chaude et puante les englober. Est-ce la fin ?

Avec un hurlement terrifiant, le troll abat plusieurs fois sa masse !

Dans une pluie de mortier arrachée des murs, leurs boucliers enfoncés, mais toujours valeureux, les Gondoriens repoussent le monstre !

Alors que ses ennemis le considèrent avec des regards cruels, Gothmog, général en chef du Mal, blottit sous un tas de cadavres, estime que sa vie est trop précieuse pour être sacrifiée, même pour Sauron. Il fuit comme un chien et donne le signal de la retraite (qui se transformera rapidement en déroute une fois l’Anduin franchit, cette fois, dans l’autre sens).

(Gageons que Gothmog sera exécuté dans les culs de basse-fosse de Minas Morgul, à moins qu’il ne réussisse à s’enfuir au-delà de la mer de Rhûn.)

Les débris des Ost du Mal quittent le champ de bataille. L’Arbre Blanc flotte toujours sur la Cité Blanche pendant que la poussière retombe sur le Pelennor…

L’arbitre en chef vérifie que les deux forces ont été saignées à blanc (- de 25 % des formations de départ). Il passe alors au deuxième niveau de décompte nécessaire en validant lentement à haute voix les objectifs principaux (et secrets) du Bien et du Mal.

Avec 2 objectifs contre 1 seul, les Peuples Libres l’emportent sur les forces du Seigneur Ténébreux !

VICTOIRE DU BIEN SUR LE PELENNOR !

(l’histoire retiendra qu’un des objectifs du Bien était d’empêcher que le Mal pénètre le second niveau de Minas Tirith et qu’un seul mort causé par le Troll aurait permis ceci)

Et puis le Soleil finit par descendre derrière le Mindolluin, emplissant le ciel d’un grand incendie, de sorte que collines et montagnes étaient comme teintes de sang : le feu rougeoyait dans le Fleuve et l’herbe du Pelennor s’étendait, pourpre dans le crépuscule. En cette heure, la grande bataille du champ du Gondor fut terminée ; et aucun ennemi vivant ne restait dans tout le pourtour du Rammas. Tous étaient tués hormis ceux qui avaient fui pour mourir ou pour se noyer dans l’écume rouge du Fleuve. Peu revinrent ; …ne parvint qu’un on-dit des régions lointaines : une rumeur de la colère et de la terreur du Gondor.

Bientôt, la Grande Bataille de Notre Temps, les Appendices, où les spectateurs intéressés par la tactique auront toutes les données ainsi que l’intégralité des photos de cette gigantesque bataille.

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